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[Italien]Traduction- La Porta Pia

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[Italien]Traduction- La Porta Pia
Message de rita12 posté le 15-09-2010 à 14:22:27 (S | E | F)
Bonjour à tous,
Buongiorno a tutti,

Puisque nous sommes à Rome avec le texte de Mondets "Ponte Milvio" je propose un texte de Edmondo De Amicis que nous connaissons déjà et qui nous mène à l'autre extrêmité de Rome, La Porta Pia (oeuvre de Michelange), La piazza Colonna, La piazza del Quirinale. Nous sommes le 20 septembre 1870 c'est le début de l'unité italienne tant attendue...


La Porta Pia,

La porta Pia era tutta sfracellata, la sola immagine enorme della Madonna che le sorge dietro era rimasta intatta ,le statue a destra e a sinistra non avevano più testa, il suolo intorno era sparso di mucchi di terra, di materassi fumanti, di berretti di zuavi, d'armi, di travi, di sassi.
Per la breccia vicina entravano rapidamente i nostri reggimenti.
In quel momento uscì da porta Pia tutto il corpo diplomatico in grande uniforme, e mosse verso il quartiere generale.
Entrammo in città. Le prime strade erano già piene di soldati. È impossibile esprimere la commozione che provammo in quel momento; vedevamo tutto in confuso, come dietro una nebbia. Alcune case arse la mattina fumavano, parecchi zuavi prigionieri passavano in mezzo alle file dei nostri, il popolo romano ci correva incontro. Salutammo, passando, il colonnello dei bersaglieri Pinelli; il popolo gli si serrò intorno gridando. A misura che procediamo nuove carrozze, con dentro ministri ed altri personaggi di stato, sopraggiungono. Il popolo ingrossa . Giungiamo in piazza di Termini, è piena di zuavi e di soldati indigeni che aspettano l'ordine di ritirarsi. Giungiamo in piazza del Quirinale. Arrivano di corsa i nostri reggimenti, i bersaglieri la cavalleria. Le case si coprono di bandiere. Il popolo si getta fra i soldati gridando e applaudendo. Passano drappelli di cittadini con le armi tolte agli zuavi. Giungono i prigionieri pontifici. I sei battaglioni bersaglieri della riserva, preceduti dalla folla, si dirigono rapidamente, al suono della fanfara, in piazza Colonna. Da tutte le finestre sporgono bandiere, s'agitano fazzoletti bianchi, si odono grida e applausi . Il popolo accompagna col canto la musica delle fanfare. Sui terrazzini si vedono gli stemmi di Casa Savoia. Si entra in piazza Colonna: un grido di meraviglia s'alza dalle file. La moltitudine si versa nella piazza da tutte le parti, centinaia di bandiere sventolano, l'entusiasmo è al colmo. Non v'è parola umana che valga ad esprimerlo. I soldati sono commossi fino a piangerne. Non vedo altro, non reggo alla piena di tanta gioia, mi spingo fuori della folla, incontro operai, donne del popolo, vecchi, ragazzi: tutti hanno la coccarda tricolore, tutti accorrono gridando: “ I nostri soldati!” “ I nostri fratelli!”.
È commovente, è l'affetto compresso da tanti anni che prorompe tutto in un punto ora, è il grido della libertà di Roma che si sprigiona da centomila petti, è il primo giorno d'una nuova vita, è sublime.
E altre grida da lontano: “ I nostri fratelli”


Da Edmondo De Amici, Ricordi del 1870-71.


Pour compléter:

Lien Internet






Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de gigliola, postée le 15-09-2010 à 20:13:59 (S | E)

Rita , quando avrò tempo , lo farò il tuo testo ! con piacere !



Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de jod47, postée le 16-09-2010 à 23:59:44 (S | E)
Buonasera a tutti!

Merci rita de nous avoir proposé ce texte relatant le dernier épisode de l'Unité Italienne; le 20 septembre 1870 est une date très importante pour les italiens qui vont fêter cette année les 140 ans de la prise de Rome.
Voici ma traduction:

La Porte Pia.

La porte Pia était complètement écrasée, seule l'immense image de la Madonne qui apparaît derrière était restée intacte; les statues à droite et à gauche n'avaient plus de tête,le sol tout autour était jonché de tas de terre, de matelas fumants, de coiffes de zouaves, d'armes, de poutres, de cailloux. Par la brêche voisine entraient rapidement nos régiments.A ce moment-là le Corps Diplomatique en grand uniforme sortit de la Porte Pia et se dirigea vers le quartier général. Nous entrâmes dans la ville. Les premières rues étaient déjà remplies de soldats.
Il est impossible d'exprimer l'émotion que nous éprouvâmes à ce moment-là, nous vîmes tout d'une manière confuse comme à travers un brouillard. Certaines maisons brûlées le matin fumaient, de nombreux zouaves prisonniers passaient au milieu de nos rangs, le peuple romain courait vers eux. Nous saluâmes au passage le colonel des bersagliers , Pinelli; le peuple lui, se serra autour en criant. A mesure que nous avançons, arrivent de nouveaux fiacres avec des ministres et autres personnages d'Ètat. La foule grossit. Nous arrivons Place de Termini, elle est pleine de zouaves et de soldats indigènes qui attendent l'ordre de se retirer. Nous arrivons Place du Quirinal. Arrivent en courant nos régiments: les bersagliers, la cavalerie. Les maisons se pavoisent de drapeaux. Le peuple se jette parmi les soldats criant et applaudissant. Des escouades de citoyens passent avec les armes prisent aux zouaves.Arrivent les prisonniers pontificaux.
Les six bataillons de bersagliers de la Réserve, précédés par la foule se dirigent rapidement au son de la fanfare, vers la Place Colonna. De toutes les fenêtres surgissent des drapeaux, s'agitent des mouchoirs blancs,s'entendent des cris et des applaudissements. Le peuple accompagne la musique de la fanfare en chantant. Sur les petits balcons on voit les blasons de la Maison de Savoie. Nous entrons sur la Place Colonna, un cri d'étonnement s'élève des rangs. La foule se déverse sur la place de toutes parts, des centaines de drapeaux s'agitent, l'enthousiasme est à son comble. Il n'y a pas de paroles pour l'exprimer. Les soldats sont émus aux larmes, je ne vois rien d'autre, je ne résiste pas devant tant de joie, je sors de la foule, je rencontre des ouvriers, des femmes du peuple,des vieux, des jeunes, tous portent la cocarde tricolore, tous accourent en criant:" Nos soldats, nos frères!", c'est émouvant, c'est l'élan d'affection retenu depuis tant d'années qui éclate au même moment, c'est le cri de la liberté de Rome qui jaillit de cent mille poitrines, c'est le premier jour d'une nouvelle vie; c'est sublime!
Et d'autres cris plus lointains ..Nos frères..!

Edmondo de Amici






Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de marjna, postée le 18-09-2010 à 15:10:25 (S | E)
Buongiorno a tutti, grazie Rita per questo racconto che illustra degli scorci della storia della Roma odierna.

Bonsoir à tous, merci Rita pour ce récit qui illustre des faits de l’histoire de la Rome moderne.
La Porte Pia

La porte Pia était toute écrasée, seule, l’ énorme image de la Madonne qui se découpe derrière était restée inctacte ; les statues à droite et à gauche n’avaient plus leur tête, le sol autour était parsemé de tas de terre, de matelas fumants, de bonnets de zouaves, d’armes, de poutres, de pierres.
À travers la brêche à côté entraient rapidement nos régiments.
À ce moment-là, sortit de la porte Pia tout le Corps Diplomatique en grand uniforme et il s’achemina vers le quartier général. Nous entrâmes dans la ville. Les premières rues étaient déjà pleines de soldats. C’est difficile d’exprimer l'émotion que nous éprouvâmes à ce moment-là; nous voyions tout cela confusément, comme au travers d’un brouillard. Quelques maisons brûlées le matin fumaient, de nombreux zouaves prisonniers passaient entre les files des nôtres, le peuple romain courait à notre rencontre. Nous saluâmes, en passant, le colonel des bersaglieri Pinelli; le peuple, lui, se serra autour et criait. À mesure que nous avancions, de nouvelles voitures, avec à l’intérieur des ministres et d’autres personnages d'état, arrivent. La population grandit. Nous rejoignons la Place de Termini, elle est pleine de zouaves et de soldats indigènes qui attendent l'ordre de se retirer. Nous rejoignons la place du Quirinal. Arrivent en courant nos régiments, les bersaglieri, la cavalerie. Les maisons se couvrent de drapeaux. La population se jette entre les soldats criant et en applaudissant.
Passent des groupes de citoyens avec les armes enlevées aux zouaves. Les prisonniers pontificaux arrivent. Les six bataillons de bersaglieri de réserve, précédés par la foule, se dirigent rapidement, au son de la fanfare, à la place Colonna. A toutes les fenêtres sont sortis des drapeaux, des foulards blancs s’agitent, on entend des cris et des applaudissements. Le peuple accompagne avec des chansons la musique des fanfares. Sur les petits balcons on voit les blasons de la Maison de Savoie. On entre sur la place Colonna: un cri d’émerveillement s’élève des files de gens. La multitude se déverse sur la place de partout, des centaines de drapeaux flottent au vent, l'enthousiasme est à son comble. Il n'y a pas de mot d’homme qui puisse l'exprimer. Les soldats sont émus jusqu’à en pleurer. Je ne vois rien d’ autre, je ne tiens plus à tant de joie, je sors de la foule, je rencontre des ouvriers, des femmes du peuple, des vieux, des jeunes: tous ont la cocarde tricolore, tous accourent en criant: “Nos soldats ! Nos frères ! ".
C’est émouvant, c'est l'affection comprimée depuis beaucoup d'années qui explose tout en même temps, c'est le cri de la liberté de Rome qui se libère de cent mille poitrines, c'est le premier jour d'une nouvelle vie, c’est sublime.
Et d’autres cris au loin: Nos frères"


D’ Edmondo De Amicis, Souvenirs de 1870 -71.




Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de mondets, postée le 18-09-2010 à 20:45:38 (S | E)
Buongiorno a tutti, grazie Rita per questo racconto che illustra degli scorci della storia della Roma odierna. Felicitazioni anche a marjna che ha fatto molti progressi in francese!

Bonsoir à tous, merci Rita pour ce récit qui illustre des faits de l’histoire de la Rome moderne. Félicitations également à Marjna, qui a fait de grands progrès en français !

La Porte Pia

La porte Pia était toute écrasée, seule, l’ énorme image de la Madonne qui se découpe derrière était restée inctacte ; les statues à droite et à gauche n’avaient plus leur tête, le sol autour était parsemé de tas de terre, de matelas fumants, de bonnets de zouaves, d’armes, de poutres, de pierres.
À travers la brêche à côté entraient rapidement nos régiments.
À ce moment-là, sortit de la porte Pia tout le Corps Diplomatique en grand uniforme et il s’achemina vers le quartier général. Nous entrâmes dans la ville. Les premières rues étaient déjà pleines de soldats. C’est difficile d’exprimer l'émotion que nous éprouvâmes à ce moment-là; nous voyions tout cela confusément, comme au travers d’un brouillard. Quelques maisons brûlées le matin fumaient, de nombreux zouaves prisonniers passaient entre les files des nôtres, le peuple romain courait à notre rencontre. Nous saluâmes, en passant, le colonel des bersaglieri Pinelli; le peuple, lui, se serra autour et criait. À mesure que nous avancions, de nouvelles voitures, avec à l’intérieur des ministres et d’autres personnages d'état, arrivent. La population grandit. Nous rejoignons la Place de Termini, elle est pleine de zouaves et de soldats indigènes qui attendent l'ordre de se retirer. Nous rejoignons la place du Quirinal. Arrivent en courant nos régiments, les bersaglieri, la cavalerie. Les maisons se couvrent de drapeaux. La population se jette entre les soldats criant et en applaudissant.
Passent des groupes de citoyens avec les armes enlevées aux zouaves. Les prisonniers pontificaux arrivent. Les six bataillons de bersaglieri de réserve, précédés par la foule, se dirigent rapidement, au son de la fanfare, à la place Colonna. A toutes les fenêtres sont sortis des drapeaux, des foulards blancs s’agitent, on entend des cris et des applaudissements. Le peuple accompagne avec des chansons la musique des fanfares. Sur les petits balcons on voit les blasons de la Maison de Savoie. On entre sur la place Colonna: un cri d’émerveillement s’élève des files de gens. La multitude se déverse sur la place de partout, des centaines de drapeaux flottent au vent, l'enthousiasme est à son comble. Il n'y a pas de mot d’homme qui puisse l'exprimer. Les soldats sont émus jusqu’à en pleurer. Je ne vois rien d’ autre, je ne tiens plus à tant de joie, je sors de la foule, je rencontre des ouvriers, des femmes du peuple, des vieux, des jeunes: tous ont la cocarde tricolore, tous accourent en criant: “Nos soldats ! Nos frères ! ".
C’est émouvant, c'est l'affection comprimée depuis beaucoup d'années qui explose tout en même temps, c'est le cri de la liberté de Rome qui se libère de cent mille poitrines, c'est le premier jour d'une nouvelle vie, c’est sublime.
Et d’autres cris au loin: Nos frères"

Edmondo De Amicis.






Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de fany66, postée le 19-09-2010 à 10:24:00 (S | E)
Bonjour à tous. Merci à Rita pour ces moments historiques intenses. Un peu difficile à traduire pour moi, mais très intéressants


Buongiorno a tutti. Grazie a Rita per questi momenti storici intensi. Un poco difficile a tradurre per me, ma molto interessanti
La porte Pia était toute écrasée, seule l’immense image de la Madone restée intacte apparaissait derrière, les statues à droite et à gauche n’avaient plus de tête, le sol tout autour était semé de monticules de terre, de matelas fumants, de bonnets de zouaves, d'armes, de poutres, de pierres.
Nos régiments entraient rapidement par la brèche proche.
A ce moment, tout le corps diplomatique en grand uniforme sortit de la Porte Pia et se dirigea vers le quartier général.
Nous entrâmes en ville. Les premières rues étaient déjà pleines de soldats. Il était très difficile d'exprimer l'émotion que nous éprouvâmes à ce moment-là; nous voyions tout cela confusément, comme dans un brouillard. Quelques maisons brûlées le matin fumaient, beaucoup de zouaves prisonniers passaient en files au milieu des nôtres, le peuple romain courait vers nous. Nous saluâmes, en passant, le colonel des bersaglieri Pinelli; le peuple se pressa autour d’eux en criant. À mesure que nous avancions, survinrent de nouveaux fiacres, à l’intérieur se trouvaient des ministres et autres personnages d'état. La foule grossissait. Nous arrivons à la Place de Termini, elle est pleine de zouaves et de soldats indigènes qui attendent l'ordre de se retirer. Nous arrivons à la place du Quirinale. Arrivent en courant nos régiments, les bersaglieri, la cavalerie. Les maisons se couvrent de drapeaux. Le peuple se jette entre les soldats en criant et en applaudissant. Passent des escouades de citoyens avec les armes prélevées aux zouaves. Les prisonniers pontificaux viennent. Les six bataillons bersaglieri de la réserve, précédés par la foule, se dirigent rapidement, au son de la fanfare, sur la place Colonne. De toutes les fenêtres dépassent des drapeaux, des mouchoirs blancs s’agitent, on entend cris et applaudissements. Le peuple accompagne avec le chant, la musique des fanfares. Sur les petites terrasses on voit les blasons de la Maison de Savoie. On entre sur la place Colonne: un cri d’émerveillement s’élève de la foule. La foule se déverse sur la place de tous les côtés, des centaines de drapeaux s’agitent, l'enthousiasme est à son comble. Il y n'a pas de paroles humaines pour l'exprimer. Les soldats sont émus à en pleurer. Je ne vois rien d’autre, je ne résiste pas à tant de joie, je m’extrais de la foule, je rencontre des ouvriers, des femmes du peuple, vieux, jeunes : tous ont la cocarde tricolore, tous accourent en criant : “Nos soldats !” “ Nos frères !".
C’est émouvant, c’est le sentiment retenu depuis tant d’années qui maintenant jaillit d’un seul coup, c’est le cri de la liberté de Rome qui se libère de cent mille poitrines, c’est le premier jour d’une nouvelle vie, c’est sublime. Et d’autres cris au loin : “ Nos frères !"
De Edmond De Amici, Souvenirs de 1870 -71.






Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de al121, postée le 23-09-2010 à 15:43:02 (S | E)
Bonjour à tous

Merci Rita de nous racconter l'histoire d'Italie

Voici ma proposition:

La Porte Pia était toute brisée, la seule image énorme de la Vierge, qui se trouve derrière était intacte, les statues à droite et à gauche n'avaient plus de têtes, le sol autour était jonché de monticules de terre, de matelas fumants, de zouaves en casquette, d'armes, de poutres, de pierres.
Par la brèche d'à côté, entraient rapidement notre régiments.
A ce moment-là, tout le grand corps diplomatique en grand uniforme sortit de la Porte Pia, qui se rendit vers le quartier général
Nous entrâmes en ville. La première route était déjà pleine de soldats. Il est impossible d'exprimer l'émotion que nous éprouvâmes à ce moment-là; nous voyions tout confusément, comme derrière un brouillard. Certaines maisons brûlées le matin fumaient, plusieurs zouaves prisonniers passaient dans nos rangs, le peuple romain venait à notre rencontre. Nous saluâmes, en passant, le colonel des bersaglieri Pinelli ; le peuple se serra autour de lui en criant.

Au fur et à mesure que nous avançons, d’autres carrosses transportant des ministres et d’autres personnalités d'État nous rejoignent. Le peuple grossit. Nous rejoignons la place Termini, elle est pleine de zouaves et de soldats indigènes qui attendent l'ordre de se retirer. Nous rejoignons la place du Quirinale. Nos régiments : les bersaglieri, la cavalerie arrivent en vitesse. Les maisons se couvrent de drapeaux. Le peuple se jette entre les soldats criant et applaudissant. Des groupes de citoyen passent avec des armes pris aux zouaves. Les prisonniers pontificaux arrivent. Les six bataillons bersaglieri de la réserve précédés par la foule, se dirigent rapidement, au son de la fanfare, sur la place Colonna. De toutes les fenêtres sortent les drapeaux. On agite des foulards blancs, on entend des cris et des applaudissements. Le peuple accompagne en chantant la musique de la fanfare. Sur les terrasses, on voit les blasons de la Maison de Savoie. On entre sur la place Colonna: un cri de surprise monte dans les rangs. La foule s’agite sur la place, par tous les côtés, des centaines de drapeaux flottent, l’enthousiasme culmine. Il n'y a pas de parole humaine qui puisse l’exprimer. Les soldats sont émus jusqu’à en pleurer. Je ne vois rien, je ne supporte pas tellement la joie, je sors difficilement de la foule, je rencontre des ouvriers, femmes du peuple, vieux, adolescents : tous ont la cocarde tricolore, tous accourent en criant : « Nos soldats ! », «  Nos frères ! »
C’est émouvant, c’est l’affection comprimée depuis tant d’années qui casse tout à coup maintenant, c’est le cri de la liberté de Rome qui libère des centaines de milliers de poitrines, c’est le premier jour d’une nouvelle vie, c’est sublime.
Et d’autres crient au loin : « Nos frères ! ».

D’Edmond De Amicis, Souvenirs de 1870-71.




Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de gigliola, postée le 23-09-2010 à 18:27:21 (S | E)

Buonasera a tutti !

Merci à toi Rita , , pour ce texte alerte et coloré !

. . . . La Porta Pia .

La Porta Pia avait volé en éclat , seule l'imposante image de la Madone qui s'élevait derrière était resté intacte , les statues à chacun de ses montants n'avaient plus de tête , le sol tout autour était jonché de mottes de terre , de matelas fumant encore , de bonnets de zouaves , d'armes , de poutres et de pierres .
. Par la brèche attenante nos régiments s'engouffraient rapidement . A ce moment précis , en grand uniforme , le corps diplomatique au grand complet sortit de la Porta Pia et se dirigea vers le quartier général .
- Nous entrâmes dans la ville . Les premières rues étaient déjà pleines de soldats . L'émotion que nous éprouvâmes en cet instant fut indicible ; nous distinguions tout d'une manière confuse comme à travers un brouillard . . . Quelques maisons brûlées le matin fumaient , des zouaves prisonniers , en grand nombre , se faufilaient entre les rangs des nôtres , le peuple romain venait à notre rencontre en courant .
Nous saluâmes au passage le colonnel des bersagliers Pinelli .
Le peuple s'agglutina autour de lui en criant .

A mesure que nous avançons , surviennent de nouvelles voitures pleines de ministres et autres personnages d'état.
La foule se fait encore plus dense . Nous rejoignons la "Piazza dei Termini" , pleine de zouaves et de soldats indigènes qui attendent l'ordre de se retirer . Nous arrivons place du Quirinale .
Arrivent en toute hâte nos régiments, les bersagliers , la cavalerie . Les maisons se couvrent de banderoles . Le peuple se jette dans les bras des soldats en criant et les applaudissent .
Passent des groupes de citoyens avec les armes prisent en butin aux zouaves . Arrivent les prisonniers pontificaux . Les six bataillons des bersagliers de la réserve , précédés de la foule , se dirigent rapidement Piazza Colonna , au son de la fanfare .

De chaque fenêtre surgissent des drapeaux , des mouchoirs blancs s'agitent , des cris et des applaudissements éclatent . Le peuple accompagne en chantant la musique des fanfares .
Aux balustrades , pavoisent les blasons de la maison de Savoie .
On entre place Colonna : Un cri d'émotion s'élève de nos rangs . la foule se déverse sur la place de toute part , des centaines de bannières flottent au vent , l'enthousiasme est à son comble . Il n'est aucune parole qui puisse l'exprimer . Les soldats en sont émus aux larmes .

Rien d'autre ne m'importe , je ne résiste pas devant tant de joie , je joue des coudes pour m'extraire de la foule . Je rencontre des ouvriers , des femmes du peuple , des vieux , des jeunes , tous portent la cocarde tricolore , tous accourent en criant : " Nos soldats , nos frères " .

De Edmondo de Amicis , Souvenirs de 1870-71 .



Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de rita12, postée le 26-09-2010 à 09:30:26 (S | E)





Bonjour à tous,


Bravo pour toutes vos traductions, je joins ici cette statue que j'ai trouvée (je crois dans wikipedia) dans un texte de Porta Pia: pour vous dire que de ce fait je traduis le mot "immagine" non pas par 'image' mais 'statue' de sainte Agnès. Merci de refléchir à votre tour et de donner le résultat.


Je donnerai ma traduction le 10 octobre. à bientôt.






Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de fany66, postée le 27-09-2010 à 12:04:52 (S | E)
Bonjour Rita12
Peut-être que la traduction « immense sculpture de la Madone » conviendrait mieux que le terme « image » ?

Forse che la traduzione " enorme scultura della Madonna" converrebbe meglio del termine " immagine" ?



Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de jod47, postée le 27-09-2010 à 12:19:54 (S | E)
Buongiorno a tutti,

Oui c'est vrai fanny, mais dans le dictionnaire Larousse ) "immagine" veut dire aussi: " représentation", "portrait", "statue"...;
j'avais également interprété "immagine" comme "image-tableau"; rita nous présente aussi la statue comme étant celle de Ste Agnès..s'agit-il de la même "immagine" du texte?
en tout cas merci pour cette belle photo!



Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de gigliola, postée le 27-09-2010 à 12:30:47 (S | E)

Rita , simplement peut-être : L'immense statue de la Madone , ou l'imposante statue de la Madone ... qui se découpait derrière , ou qui surgissait derrière ...



Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de rita12, postée le 27-09-2010 à 17:23:09 (S | E)
Bonjour à tous,







una piccola margherita


gialla del giardino


 Non vedo altro, non reggo alla piena di tanta gioia.


 Un autre petit tuyau: "piena" = si usa per fiumi ( crue)


 (je vous le donne tel que je l'ai trouvé.






Réponse: [Italien]Traduction- La Porta Pia de rita12, postée le 10-10-2010 à 21:49:52 (S | E)
PORTA PIA

La porta Pia était entièrement brisée, seule, la grande statue de la madone située derrière était intacte, celles de droite et de gauche n'avaient plus de tête, le sol tout autour était jonché de monticules de terre, de matelas fumants, de bérets de zouaves, d'armes, de poutres et de pierres.
Par la brèche attenante nos régiments pénétraient rapidement dans Rome.
A cet instant, de la porta Pia arrivât tout le corps diplomatique en grand uniforme et se dirigeât vers le quartier général.
Nous entrâmes dans la ville. Les premières rues étaient remplies de soldats. Difficile d'exprimer l'émotion éprouvée alors. Tout était dans la confusion, comme dans un brouillard. De quelques maisons brulées le matin s'échappait encore la fumée, de nombreux zouaves prisonniers passaient dans nos rangs, le peuple romain courait à notre rencontre. Nous saluâmes en passant le colonel des bersaglieri Pinelli; le peuple se serra autour de lui en criant.

A mesure que nous avançons, de nouveaux carrosses transportant des ministres et autres personnalités d' État nous rejoignent. Le peuple grossit. Nous arrivons sur la piazza Termini; une foule de zouaves et de soldats indigènes attendent l'ordre de se retirer.
Nous allons sur la piazza du Quirinale.
Nos régiments arrivent rapidement; les bersaglieri, la cavalerie.
Les maisons se couvrent de drapeaux. Le peuple se jette au milieu des soldats en criant et en les applaudissant.
Des groupes de citadins passent avec les armes prises aux zouaves. Les prisonniers pontificaux arrivent. Les six bataillons de tirailleurs de la réserve précédés de la foule se dirigent rapidement au son de la fanfare sur la piazza Colonna.
De toutes les fenêtres des drapeaux brandissent, des foulards blancs s'agitent, on entend des cris et des applaudissements. Le peuple accompagne en chantant la musique de la fanfare. Sur les terrasses les blasons de la Maison de Savoie triomphent.
On entre piazza Colonna; un cri émerveillé s'élève de la foule. La multitude venant de toute part se jette sur la place, des centaines de drapeaux flottent au vent, l'enthousiasme culmine. Aucune parole humaine ne saurait l'exprimer. Les soldats sont émus jusqu'aux larmes.
Je ne distingue plus, je ne gère plus la joie qui m'inonde, je m'arrache à la foule, je vais à la rencontre des ouvriers, des femmes du peuple, des vieux, des jeunes: tous ont la cocarde tricolore, tous accourent en criant, «  nos soldats! » « nos frères! »
C'est émouvant, tous ces espoirs opprimés depuis tant d'années qui explosent brutalement au même endroit et au même moment; c' est le cri de la liberté de Rome qui explose de cent mille poitrines. C'est le premier jour d'une vie nouvelle ; c'est sublime.
Et d'autres cris au loin « nos frères! »

Edmondo De Amicis, Souvenirs de 1870/71


Les explications jointes au texte.

Porta Pia: Opera architettonica di Michelangelo, la Porte Pia era una delle porte che si aprivano nelle mura aureliane. Le truppe italiane passarono per la famosa breccia che aprirono a sinistra della porte.

I Zuavi: La Francia aveva creato nel 1830 dei battaglioni di zuavi che, all'origine erano soldati algerini poi nel 1852 queste truppe furono composte di soldati francesi. Anche il papa aveva dei battaglioni di zuavi creati dopo il 1860 per difendere Roma e composti di volontari francesi e belgi.





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